12 septembre: Christophe et moi avons pris le TGV pour Paris afin de visiter le salon Révélations sous la nef du Grand-Palais. Ce salon est organisé pour la seconde fois par les Ateliers d’Art de France et il a pour but de promouvoir les métiers d’art et de la création: ébénisterie, joaillerie, verrier, céramiste,etc.
La nef de verre du Grand-Palais est elle-même une œuvre architecturale fabuleuse, qui, malgré son gigantisme, reste un lieu très convivial et propice aux rencontres. Nous déambulons avec délice de stand en stand pour admirer des pièces de prestige. Il faut parfois un peu de temps pour déceler en quel matériau est réalisé telle pièce ou comprendre le cheminement de l’artiste/artisan dans la conception de son œuvre.
Souvent nous revient la fameuse question: «Est-ce de l’art ou de l’artisanat?» Question à laquelle les organisateurs ont eu la volonté de répondre en présentant le Banquet, suite de socles qui traversent le salon et présentent des œuvres d’art soigneusement choisies par Antoine Leperlier, artiste de la pâte de verre. Leur points commun: la conception et la réalisation de l’œuvre ont été faits par la même personne, des artistes qui maîtrisent intimement un matériau et sont inspirés par lui.

Une pièce en verre de Loretta H. Yang
A mes yeux, on peut distinguer deux catégories de travaux: celle de créateurs passés virtuoses de leur médium, qui parviennent à transcender plusieurs siècles de tradition et inventer de nouvelles formes dans le respect de leur métier; et celle d’artistes qui utilisent leur médium avec un propos d’art contemporain, qui apportent une dimension de contenu au-delà de simples recherches plastiques et esthétiques, à l’image des magnifiques pièces en verre de Loretta H. Yang.
Les stands de Révélations sont attribués à des créateurs, des galeries, des associations ou de grandes firmes du luxe. On se perd parfois un peu à savoir à qui on a affaire. Le monde du luxe est bien présent et un peu moins intéressant pour moi. Parmi les invités internationaux, le stand de la Corée du Sud présente une sélection de pièces particulièrement belles. La Suisse est représentée de manière plutôt discrète, puisque je n’ai vu que le stand de l’HEAD, qui présente des travaux d’élèves en bijouterie.
Paris nous en a mis une fois de plus plein la vue, nous sortons le cœur rempli d’admiration. Grâce à ce salon, l’affirmation que les métiers d’arts et de création existent, intéressent et que des gens se mobilisent pour les promouvoir m’apporte une grande motivation et me donne une forte envie de travailler à l’atelier!

Sculpture ou canapé, telle est la question posée par le Coréen Lee Jae-Hyo?